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3 avril 2021 6 03 /04 /avril /2021 22:43

Conseil général de la Meuse - Séance publique du 5 mars 2015

Vœu d’urgence déposé par Roland CORRIER "Au sujet de Bure"

 

Monsieur le Président,

 

Au terme de mon mandat de conseiller général, élu en 2004, réélu en 2011, et ne me représentant aux prochaines élections départementales, je tenais rapidement à faire part à notre Assemblée de quelques réflexions au sujet de Bure.

 

Quand en 1993, le Conseil général de la Meuse a posé sa candidature (comme d’autres départements d’ailleurs) puis a donné son accord pour l’implantation d’un laboratoire de recherche souterrain, personne à cette époque n’avait donné un accord pour la création d’un centre d’enfouissement de déchets nucléaires HA-MAVL (Haute Activité et Moyenne Activité à Vie longue. Ce n’était qu’un laboratoire et rien de plus, disait-on à l’époque.

 

D’ailleurs, plusieurs laboratoires devaient être créés !!! Chemin faisant, la création des autres laboratoires de recherche n’a pu voir le jour, faute surtout au désaccord musclé des populations locales concernées (mais non concertées).

 

C’est ainsi que la Meuse est devenue le seul département d’implantation de ce laboratoire de recherche et plus précisément sur le site de Bure.

 

Au fil des années (plus de 20 ans), ce dossier qui a animé épisodiquement notre Assemblée est devenu d’une importance majeure pour notre département.

 

Aujourd’hui, après des travaux et un budget considérables, après deux débats publics dont les conclusions n’ont pas pris en compte l’expression des citoyens (qu’ils soient de Meuse ou d’ailleurs) n’a pas été prise en compte.

 

Je relèverai au passage que le qualificatif « centre de stockage réversible » a progressivement changé d’acception au cours de ces 20 dernières années et à l’occasion de colloques et débats divers, de déclarations diverses de l’ANDRA, des Ministres, ou de députés mobilisés dans ce dossier.

  • Initialement, il nous était indiqué que c’était la possibilité d’une reprise complète des déchets qui auraient déjà été enfouis pour une autre voie de traitement avec l’éventualité de la séparation – transmutation.
  • Aujourd’hui, la définition en cours semble se stabiliser. La réversibilité devenant seulement une réorientation éventuelle des modalités du stockage.

 

Au delà de la thématique de la réversibilité,  je voudrais évoquer d’autres sujets, qui reprennent certaines questions et dont les réponses sont souvent évasives et incertaines. Certaine questions sont même éludées.

 

Dans l’hypothèse de la mise en œuvre de cet enfouissement :

  • Est-ce que toutes les questions relatives à la sécurité du transport de ces déchets hautement radioactifs sur nos voies ferrées de proximité ont bien été prises en compte pour les villes et villages traversés et pour leurs riverains.
  • Est-ce que le dépôt en surface pendant toute la durée du chantier, c'est-à-dire au minimum 120 ans, de ces déchets à proximité de la descenderie ne présenterait pas de danger ?
  • Quels seraient pour les villages environnants les nuisances occasionnées par le transport par camions des roches excavées et l’apport de matériaux divers destinés aux constructions en surface et souterraines ? Je n’évoque même pas les dégradations des voiries qui seraient occasionnées.
  • Quels seraient les dangers consécutifs au rejet dans l’atmosphère d’émanations gazeuses et de poussières fines issues des zones d’enfouissement ? que ce soit en période de fonctionnement normal ou à l’occasion d’un accident éventuel : incendie, explosion ? voire après la fermeture du site.

 

En ce qui concerne les acquisitions foncières de l’ANDRA :

  • Il apparaît que l’ANDRA dispose en propre à ce jour de plus de 2000 ha de forêts, de plus de 143 ha de terres agricoles, et de 88 ha en autres acquisitions. Par ailleurs, les SAFER disposent de plus de 650 ha de réserves foncières. Qu’est-ce qui motive toutes ces propriétés et réserves foncières ? Quelles ont été et quelles seront les conséquences, notamment dans le prix du foncier, pour l’agriculture locale et l’installation de futures exploitations agricoles ?

 

En ce qui concerne Syndièse :

  • A-t-on bien mesuré l’impact du prélèvement de bois dans nos forêts locales et n’y a-t-il pas un risque de renchérissement de la matière première au détriment du bois d’œuvre, du bois destiné au chauffage, notamment en plaquettes et pour les affouages locaux ?

 

En ce qui concerne les fonds d’accompagnement :

  • La manne de 30 millions d’€uros par an qui échoit dans les départements de la Meuse et de Haute-Marne. Est-ce que ces sommes importantes et non négligeables pour notre département ont apporté et apportent effectivement un soutien à l’activité et au développement économique de nos départements ? au delà du fait qu’elle n’aide pas à la sérénité des débats.

 

En ce qui concerne plus précisément l’impact socio-économique : 

  • Dans le rapport de l’OPECST « L’évaluation du Plan National de Gestion des Matières et des Déchets Radioactifs - PNGMDR 2013-2015 », que vous avez cosigné avec le Député Christian Bataille, je cite quelques extraits :
    • page 44 : « À ce jour, aucune étude sur les avantages et les inconvénients de ce projet n’a été réalisée »
    • page 45 : « À ce jour, l'engagement des grands producteurs de déchets (EDF, Areva et le CEA) dans le développement des deux départements impactés par le projet de stockage géologique profond n'est pas à la hauteur des promesses faites lors de l'acceptation de celui-ci. L'absence, durant plus d’une année, de réunion du Comité de haut niveau (CHN) illustre la démobilisation à l’égard du développement économique local. »
    • page 46 : « S’agissant de la fiscalité associée au projet, il n'est pas acceptable que les conditions de sa mise en œuvre ne soient, à ce stade, toujours pas définies. Nous demandons que le Gouvernement fasse rapidement des propositions précises à ce sujet »

 

Je vais m’en arrêter là pour ne pas prendre trop de temps dans mon intervention.

 

Toutefois, il y aurait également beaucoup à dire sur la démocratie, et vous y avez fait Monsieur le Président plus que des allusions dans votre rapport.

 

Et pour conclure, j’emprunterai le titre du rapport d’évaluation du précédent PNGMDR dont l’intitulé était « Déchets nucléaires, se méfier du paradoxe de la tranquillité ».

 

Je vous remercie de votre attention

Roland CORRIER

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3 avril 2021 6 03 /04 /avril /2021 22:09

relevé dans l'Est Républicain du mardi 05 juillet 2016

 

  • Question du journaliste de l'Est Républicain "Ne pensez-vous pas néanmoins que l'accueil des déchets nucléaires de France dans le sous-sol à Bure puisse nuire à l'image de marque de la Meuse ?"
 
  • Réponse de Claude Léonard, Président du Conseil départemental de la Meuse "Pas plus que d'accueillir sur son territoire une centrale nucléaire... Grâce à cette énergie, la France a fait un grand bond en avant. Cela permet, aujourd'hui encore, aux consommateurs d'avoir l'électricité la moins chère d'Europe. Maintenant, il faut comprendre aussi que le stockage des déchets de haute activité et à vie longue ne commencera pas avant 2050 et que le projet actuel met clairement en exergue la réversibilité. C'est très important car il ne faut pas oublier que pour les scientifiques seuls 5 à 7 % des capacités énergétiques de ce combustible sont exploités à ce jour."

 

Que peut-on en penser ?

  • Accueillir sur son territoire une centrale et des déchets nucléaires, ce serait la même chose
    • Non, ce n'est pas la même chose : en effet, on peut espérer que les centrales qui se trouvent sur notre territoire seront démantelées un jour !!! Même si c'est dans 50 ou 100 ans. Aujourd'hui en France, 13 réacteurs sont arrêtés, mais encore aucun n'a été complétement démantelé.
    • Par contre, l'enfouissement des déchets,... c'est pour l'éternité  (1) !!!

 

  • Pour le consommateur, l'électricité est la moins chère d'Europe
    • D'une part, c'est oublier que les investissements de recherche et de construction des centrales françaises ont été largement payés par le contribuable,
    • Par ailleurs, on sait qu'EDF va exiger rapidement une augmentation importante du prix de vente de l'électricté notamment pour pouvoir assurer le coût d'entretien du parc nucléaire actuel et la construction de l'EPR ; soit une hausse de 22 à 34% étalée sur 10 ans.
 
  • Le stockage des déchets de haute activité à vie longue ne commencerait qu'en 2050.
    • Oui, pour le stockage industriel de ce type de déchets. Mais ce n'est pas parce que cela ne commencerait que dans 35 ans qu'il faut ne pas se poser la question dès aujourd'hui,
    • C'est également oublier que  l'Andra demande l'autorisation de réaliser une "phase industrielle pilote" dès 2025 avec le stockage de déchets à haute activité à vie longue.

 

  • Le projet actuel met clairement en exergue la réversibilité
    • La réversibilité n'est pas de pouvoir aller rechercher les déchets lorsqu'ils sont enfouis (à moins 500 m), mais de pouvoir réorienter "les choix en fonction des progrès techniques notamment" (2)
    • Par contre, la récupérabilité (possibilité d'aller rechercher les déchets enfouis) souvent évoquée n'est pas envisagée (son coût n'est pas évalué et encore moins financé)

 

  • Pour les scientifiques, seuls 5 à 7% des capacités énergétiques de ce combustible sont exploités à ce jour.
    • Si c'était vrai, alors pourquoi en prévoir l'enfouissement ? Quel gâchis cela représenterait ?

========================================

(1) voir l'article du Monde paru le 05 févier 2013 : lire "Déchets radioactifs : un stockage pour l’éternité"

 

(2) voir l'article du Monde paru le 17 mai 2016 : lire "Le Sénat creuse le cimetière radioactif de Bure"

......Mais la notion de réversibilité va plus loin. Dans un document de janvier 2016, l’Andra la définit comme « la capacité à offrir à la génération suivante des choix sur la gestion à long terme des déchets radioactifs », en fonction des progrès techniques notamment.

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14 février 2021 7 14 /02 /février /2021 11:27

Relevé dans "Le Mag" supplément de l'Est Républicain - dimanche 14 février 2021

Bure : « Le legs empoisonné »
Avec l’aide de Cécile Guillard au dessin, les journalistes Gaspard d'Allens et Pierre Bonneau signent l’album « Cent mille ans », fruit de quatre ans de travail, cet album revient sur les enjeux du site Cigéo, à Bure (55). 
Les auteurs ont vécu sur place durant deux ans « pour comprendre  ce qui se tramait  avec la population ».

Déjà vendu à plus de 20.000 exemplaires, l'album « Cent mille ans, ou le scandale enfoui des déchets nucléaires » est signé des journalistes Gaspard d'Allens et Pierre Bonneau. Au dessin, Cécile Guillard apporte un trait fluide, une palette graphique de couleurs qui donne envie d'aimer ce coin de Meuse. Sans tomber dans le réalisme technique, elle réussit à saisir les personnages et à mettre en scène les enjeux. Le texte, lui, joue sur les contrastes, oppose les événements. Réussit le passage des séquences, entre les récits des élus, les anecdotes, et les descriptifs techniques, les interrogations des experts.


 « UN TERRITOIRE TRÈS RICHE, INTÉRESSANT, SACRIFIÉ »
Gaspard d’Allens revient sur la genèse de cet album. Lui est ardéchois, Pierre Bonneau a des attaches lorraines. « On a vécu sur place durant deux ans pour comprendre-ce qui se tramait avec la population. » Il y a croisé notre confrère Sébastien Bonetti, auteur avec son frère d'un documentaire sur Bure.
« J'ai publié un livre en 2017 . L'idée avec cette BD, c'est de raconter d'une autre manière les déchets radioactifs, une matière aride, technique. Par écrit, on a du mal à visualiser un centre d'enfouissement et sa durée temporelle. C'est aussi une façon de raconter des histoires plus intimistes et de montrer la beauté de la campagne meusienne, un territoire très riche, intéressant, sacrifié. » Au-delà du débat technique, il insiste sur l'influence de l'Andra dans ce coin de Meuse. « Il y a eu plus d'un milliard d'euros déversés sur cette zone en quinze ans ! Un véritable achat des consciences. Les Meusiens sont des colonisés de l'intérieur. On assiste à la mise en place d'une annexion industrielle du territoire. C'est le seul avenir qu'on lui donne ! Par opposition, c'est ce qui m'avait intéressé chez les militants installés en 2016 au bois Lejuc et dans les villages proches, leur volonté de créer une autre dynamique, une autre vie possible. »


Dans la perspective de la Déclaration d'utilité publique, l'Autorité environnementale vient de poser un certain nombre de questions sur la sécurité du site... « On est à un moment charnière. Le projet Cigéo doit montrer qu'on sait gérer une fin de cycle nucléaire. C'est important au moment où on envisage de relancer six EPR. La question de la réversibilité est un leurre. Il y a urgence à rouvrir le débat, à se dire qu'on a le temps, c'est un chantier de 130 ans ! » Gaspard d'Allens se voit comme « un incarcéré dans une génération nucléaire », dont il ne se sent pas responsable. Après plusieurs mois d'enquête, il le reconnaît : « Il n'y a pas de solution optimale, c'est un legs empoisonné ».

Olivier Jarrige

« Cent mille ans, ou le scandale enfoui des déchets nucléaires » de Gaspard d'Allens, Pierre Bonneau, Cécile Guillard, coédition La revue dessinée/Le Seuil. « Bure, la bataille nucléaire », Gaspard d’Allens, Andrea Fuori, Le Seuil.
 

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25 mars 2018 7 25 /03 /mars /2018 10:02

Projet Cigéo, un 3ème débat est prévu : l'enfumage continue

Communiqué de Jacques L.

Vice président de la commission de débat public sur Bure / Cigeo en 2005, monsieur MERCADAL avait rendu des conclusions honnêtes, rendant compte de l'expression de l'opinion des personnes consultées.

 

Députés et sénateurs se sont assis sur ces conclusions en votant (à main levée environ 15 députés tard dans le nuit) l'enfouissement en couche géologique profonde assorti d'une obligation de Réversibilité de 100 ans (pour un stockage de millions d'années).

 

Voir le lien sur le journal La Croix (14 mai 2013) : "Déchets ultimes, la mauvaise conscience du nucléaire"
 

 

En 2013 encore plus fort : 3 membres de la commission sur 5 se désolidarisent suite à des conclusions (dictées ? ) en tout cas favorables à l'Andra, ne représentant pas les opinions exprimées.

 

2018 : qu'attendre du 3° débat à venir voulu par Monsieur Lecornu : décider de la couleur des containers ???

 

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20 août 2017 7 20 /08 /août /2017 20:57

Relevé dans la revue "La vie du Labo" (Andra) N° 39 - été 2009

"Démonstration réversible
Dans la halle où se poursuit la visite, le public découvre des prototypes de conteneurs en béton ou en acier ainsi que des robots de manutention. Ils ont servi à tester les technologies à mettre en couvre afin de protéger l'homme et l'environnement des déchets HA-MAVL, de manière sûre et réversible. Dans une maquette de galerie, un engin effectue une démonstration grandeur nature : il transporte un conteneur factice dans une hotte de radioprotection, accoste devant la réplique d'un micro-tunnel horizontal, et dépose son colis au fond de l'alvéole longue de 25 mètres. Réversibilité oblige, le robot reprend son cylindre d'acier inoxydable et le sort délicatement."

 

A cette époque, la réversibilité était de pouvoir reprendre et ressortir les cylindres contenant des déchets nucléaires !!!
 

 

Déchets nucléaires - c'était quoi la réversibilité en 2009 ?
Déchets nucléaires - c'était quoi la réversibilité en 2009 ?
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16 août 2017 3 16 /08 /août /2017 23:27

Relevé dans l'Est Républicain du 16 août 2017

Précisions du ministère de l'Ecologie... en attendant Hulot - À la veille de ses vacances, le ministre de l'Ecologie a laissé ses conseillers répondre à nos questions.

Réversibilité

"La loi prévoit depuis 2006 que Cigéo doit être un stockage réversible pour une durée qui ne peut être inférieure à cent ans. À ce titre, une loi a été adoptée le 25 juillet 2016 pour définir la notion de réversibilité du stockage. Afin de garantir le respect de ce principe, la loi prévoit également que l'exploitation du centre débute par une phase industrielle pilote permettant de conforter le caractère réversible et la démonstration de sûreté de l'installation et que tous les colis de déchets doivent rester aisément récupérables durant cette phase."

Que lit-on ?

  1. le stockage doit être réversible pour une durée qui ne peut être inférieure à 100 ans
  2. l'exploitation du centre [d'enfouissement) débute par une phase industrielle pilote
  3. la phase industrielle pilote doit conforter le caractère réversible
  4. tous les colis de déchets doivent rester aisément récupérables durant cette phase [pilote].

Une seule question : 

  • Pendant combien de temps pourra t'on récupérer les colis de déchets puisque la durée de la "phase industrielle pilote" n'est précisée ?

 

La notion de réversibilité (toujours confondue avec la récupérabilité) est bien un rideau de fumée destiné à faire passer l'enfouissement irréversible


 

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 23:02

relevé le 23 février 2016 dans la Gazette des communes

"A moins de deux ans de l’échéance de la Demande d’Autorisation de Construction (DAC) d’un centre d’enfouissement des déchets hautement radioactifs en Meuse, le projet Cigéo demeure flou. Les départements concernés restent en attente de précisions économiques et de pilotage politique. La loi Notre, qui transfère une partie de leurs compétences, ajoute encore au sentiment d’indécision".

Pourtant le Schéma Interdépartemental de Développement du Territoire Meuse - Haute-Marne (document de 48 pages) présenté en Préfecture de la Meuse le 04 février 2013 et publié (version 2.6 le 21 mars 2013) était ambitieux :

On peut y lire

"L’ANDRA prépare aujourd’hui, la demande d’autorisation en 2015, pour la création de Cigéo (Centre industriel de stockage géologique pour le stockage profond de déchets radioactifs), conformément aux dispositions de l’article 3 de la loi de 2006. Si le projet est autorisé par décret en Conseil d'Etat après promulgation d'une nouvelle loi fixant les conditions de la réversibilité du stockage, les travaux de construction des premiers ouvrages pourraient débuter vers 2017 pour une mise en service du stockage à l’horizon 2025". 

 

© ANDRA – STUDIO DUREY

© ANDRA – STUDIO DUREY

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2 janvier 2016 6 02 /01 /janvier /2016 12:58

relevé dans "le journal de l'Andra" - N° 22 - édition Meuse / Haute Marne - page 15


"La réversibilité, un concept qui s'affine." par Michel Callon, sociologue et chercheur à Mines ParisTech

Michel Callon accompagne l'Andra depuis quelques années dans ses réflexions sur la dimension sociétale de ses activités, en particulier la réversibilité. Il nous expose ici les différentes approches de la notion de réversibilité au cours du temps. Trois définitions successives, qui se complètent, ont été formulées au cours des trente dernières années :

  • la première "technico-économique », assimilait la  réversibilité à la récupérabilité : un stockage est réversible si les colis qui y sont placés peuvent être techniquement récupérés à un  coût acceptable ;
  • une seconde conception, "décisionnelle" ajoute des exigences organisationnelles pour permettre aux générations futures soit de marquer une pause dans la mise en œuvre de Cigéo, soit de revenir en arrière ;
  • la réversibilité «politico-morale", concept qui commence seulement à émerger, englobe la réversibilité technique (récupérabilité), la réversibilité décisionnelle (continuer, s'arrêter ou tout reprendre à zéro) et va encore plus loin : mettre à disposition de la génération suivante une palette de choix au moins équivalente à celle dont disposait notre génération. Cela suppose de doter la génération à venir d'un ensemble de moyens de ressources (notamment technologiques et scientifiques de savoir faire, d'instruments d'évaluation et de structures de gouvernance qui lui permettront, en fonction de ses propres préférences et des progrès techniques réalisés, de décider de continuer dans la voie du stockage profond, ou bien de développer sans tarder d'autres options qui auront été préparées par notre génération, tout en ayant la possibilité, si elle le juge nécessaire, de récupérer tout ou partie des déchets radioactifs.

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Page 16, dans la même revue, on comprend tout le projet de l'Andra au sujet de la réversibilité "Balayons d'entrée de jeu un éventuel malentendu : le stokage géologique est conçu pour être fermé, c'est sur cela même que repose sa sureté à long terme, assurée par la roche."

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Et dire que c'est sur cette confusion entre "réversibilité" et "récupérabilité" (voir plus haut la première définition énoncée par Michel Callon) que le Conseil général de la Meuse a déposé sa candidature en 1993 pour que le (l'un des) laboratoire(s) soi(en)t implanté(s) en Meuse.

Ce dépôt de candidature, s'appuyant sur le principe de réversibilité (définitition donnée en 1993), n'aurait-il reposé que sur un "éventuel malentendu ??? "

Des membres du CLIS de Bure expriment leur différence vis à vis de la définition officielle (exprimée par l'Andra) de la réversibilté

Des membres du CLIS de Bure expriment leur différence vis à vis de la définition officielle (exprimée par l'Andra) de la réversibilté

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5 août 2015 3 05 /08 /août /2015 09:56

En fin de nuit du 9 juillet 2015, la commission spéciale de l’Assemblée nationale, chargée d’étudier les amendements du Sénat, décidait d’intégrer dans son texte à débattre au cours de l'après-midi suivant l’amendement des plus pernicieux glissé par Gérard Longuet (sénateur LR de la Meuse).

  • C'est le type même du "cavalier législatif", c'est à dire un petit article rajouté "en douce" dans une loi qui ne concerne pas la loi votée !!!

Notons que cet amendement était soutenu par Jean-Louis Dumont (député PS de la Meuse) et Jean-Yves Le Déaut (député PS de la Meurthe et Moselle), mais Denis Baupain (député EELV) n'a pas pu s'y opposer.

  • Voir la vidéo http://videos.assemblee-nationale.fr/video.6989.commission-speciale--croissance-et-activite-9-juillet-2015 (cliquer sur : Amendements 81 (article 24 bis A) à 21 et 98 id (article 54 bis AA), puis amener curseur à 8 mn (fin des échanges sur la sujet à 43 mn)
  • Que de confusions dans les expressions des participants : coûts, réversibilité & récupérabilité, phase pilote, sûreté, accord de la Meuse, volumes à traiter, AREVA et ses difficultés financières, besoins en énergie,…
  • Et tout cela dans un paquet « Croissance et activité » !!!

Pourquoi tant d'agitation à vouloir court-circuiter la fameuse loi sur la réversibilité ? Tout simplement parce qu’une telle loi s’appuierait sur un débat parlementaire préalable, débat que certains élus qui veulent imposer l’enfouissement redoutent au plus haut point.

En effet, si la «réversibilité» est un concept rassurant (et qui favorise ô combien «l’acceptabilité» de l’enfouissement, but réel du concept), un débat parlementaire démontrerait vite qu’il n’est qu’une vue de l’esprit et que la récupérabilité de colis est de plus en plus reconnue comme impossible.

Il n’est d’ailleurs que de voir ce qu’il en est au WIPP (Etats-Unis), à Asse (Allemagne), à Stocamine (Alsace), trois sites d’enfouissement qui ont connu des accidents et dont la réversibilité (récupération des ‘colis’) s’avère mission impossible.

Et l'on voit d’ici les conséquences d’une loi sur la réversibilité qui conclurait celle-ci impossible : l’abandon logique du projet Cigeo.

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Par ailleurs, je suis affligé en regardant la vidéo du rapport annuel fait par l'ASN devant l’OPECST !!! (Cette vidéo peut être visionnée jusqu'au 29/02/2016)

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.6691.opecst--rapport-annuel-de-l-autorite-de-surete-nucleaire-15-avril-2015

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Le projet Cigeo prévu à Bure représenterait 99% de la radioactivité française et ferait ainsi partie des projets européens les plus conséquents des prochaines années. Le site d’enfouissement des déchets de Bure (à 500 m sous terre) occuperait 200 ha de terre agricole, 200 ha de forêt et une vallée comblée. A cela s’'ajouteraient 10 millions de mètres cube de déblais, 2 trains en moyenne par semaine pendant 130 ans. 50 % du volume prévu concernerait des déchets non produits.

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Cet amendement a été "retoqué" par le Conseil constitutionnel mercredi 5 août 2015

 

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Le projet Cigeo prévu à Bure représenterait 99% de la radioactivité française et ferait ainsi partie des projets européens les plus conséquents des prochaines années. Le site d’enfouissement des déchets de Bure (à 500 m sous terre) occuperait 200 ha de terre agricole, 200 ha de forêt et une vallée comblée. A cela s’'ajouteraient 10 millions de mètres cube de déblais, 2 trains en moyenne par semaine pendant 130 ans. 50 % du volume prévu concernerait des déchets non produits
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8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 09:53

Je viens lire ce matin dans l'Est Républicain (8 juillet 2015) dans l'article "Bure - Cigéo : l'amendement de Gérard Longuet revient"

".. C'est regrettable car la définition de la réversibilité est un sujet fédérateur : qui voterait contre la possibilité de pouvoir récupérer ces déchets ?".

Alors que plus personne ne croit à cette définition de la réversibilité !!!

Projet Cigéo et la réversibilité !!!
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12 juin 2015 5 12 /06 /juin /2015 16:51

Relevé le 11 juin 2015  dans Actu-Environnement

La bataille parlementaire relative au projet Cigéo de stockage géologique de déchets radioactifs se poursuit. Dernier épisode en date : la suppression de l'article qui lui était dédié dans le projet de loi Macron.

Deux amendements de suppression ont été votés en commission le 8 juin, l'un présenté par les rapporteurs du projet de loi, l'autre par les membres du groupe écologiste. "Trancher des questions aussi importantes que la définition de la réversibilité du stockage au détour d'un amendement parlementaire ne parait pas opportun, et contraire à la lettre de la loi de 2006", expliquent ces derniers.

 

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 23:05

La CNE (Commission Nationale d'Evaluation) a rendu son rapport N° 8 (juin 2014) à l'OPECST

voir le document complet

 

RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS


Selon les dispositions de la loi de 2006, la gestion à long terme des déchets de haute activité et à vie longue (HA-VL) comporte deux volets conjoints : la séparation-transmutation des actinides qui seraient présents dans le combustible usé des futurs réacteurs nucléaires et le stockage géologique des déchets de haute et moyenne activité à vie longue dans le respect du principe de réversibilité.


SÉPARATION ET TRANSMUTATION
La loi de 2006 dispose d’associer les recherches sur la séparation et la transmutation avec les études et recherches sur les nouvelles générations de réacteurs (réacteurs à neutrons rapides, RNR, et réacteurs sous-critiques pilotés par accélérateur, ADS1).

 

Dans le cadre du programme Astrid, des options innovantes pour réaliser un démonstrateur industriel de réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium (RNR-Na) de nouvelle génération, possédant un degré de sûreté au moins égal à celui de l’EPR et intégrant les enseignements tirés des événements de Fukushima, ont été identifiées et font l’objet d’E&R pour préparer l’Avant Projet Détaillé (APD). Il s’agit d’un cœur à faible coefficient de vidange qui permet d’éviter tout emballement de la réaction de fission en cas de vidange locale du caloporteur sodium, d’un système de conversion d’énergie sodium-sodium-azote évitant tout contact possible entre le sodium et l’eau, d’une accessibilité et d’une inspection en service prévues dès la conception, et d’un récupérateur interne de corium assurant l’intégrité de la cuve en cas d’accident grave.

 

La Commission apprécie très positivement ces orientations. Elle souligne que des moyens importants seront nécessaires pour mettre en œuvre les innovations majeures du projet. En particulier, le choix des matériaux de structures du cœur et des gaines de combustible exigera un effort de recherche important qui devra s’accompagner d’une mobilisation des industries très spécialisées aptes à les produire.

 

La Commission recommande de veiller à ce que le programme Astrid puisse se développer dans toutes ses composantes sans être compromis par des contraintes de financement.

 

Les études de scénarios de la transition du parc actuel de réacteurs nucléaires et des installations associées vers un parc de RNR montrent que cette transition est réalisable dans des conditions industrielles réalistes mais nécessite des changements successifs de configuration. La transmutation de l’américium n’est réalisable qu’avec des RNR ou des ADS. La Commission demande donc qu’elle fasse l’objet d’une recherche active et qu’elle soit prise en compte dans ces scénarios.

 

Une recherche amont forte doit être maintenue dans le domaine de la chimie, dans le cadre de coopérations renforcées, car elle est essentielle pour maintenir le niveau de compétence nécessaire à la gestion d’un parc de réacteurs nucléaires recyclant tout ou partie des combustibles usés.

 

La Commission apprécie le déploiement d’une recherche pluridisciplinaire sur l‘énergie nucléaire dans le cadre de Needs, programme piloté par le CNRS. Les recherches amont doivent évidemment bénéficier d’une grande liberté d’approche puisque c’est leur rôle d’introduire des voies innovantes.

 

Cependant, il faut qu’elles soient cohérentes et crédibles. La Commission recommande que les programmes propres des organismes s’attachent à étudier aussi la faisabilité des concepts qu’ils proposent. La Commission recommande enfin que les projets de Needs soient conçus pour que la communauté nationale se fédère autour d’objectifs majeurs de l’électronucléaire et que ces projets se fertilisent mutuellement.

  • 1 Accelerator Driven System

 

STOCKAGE GÉOLOGIQUE
Le projet Cigéo a pour objectif la construction d’un stockage de déchets radioactifs HAVL et MAVL à 500 m de profondeur au sein de la couche d’argilite du Callovo-Oxfordien (COx) épaisse d’environ 130 m à l’emplacement du site de Meuse/Haute-Marne.

 

Assistée de son maître d’œuvre systèmes Gaiya, l’Andra a proposé en 2012, en conclusion d’une phase dite d’esquisse, plusieurs solutions d’ensemble pour la conception de l’ouvrage. En novembre 2013, le projet Cigéo est entré dans la phase d’avant-projet sommaire (APS). Un débat public sur le projet Cigéo s’est déroulé du 15 mai au 15 décembre 2013 sous l’égide de la Commission nationale des débats publics (CNDP). Les conclusions du débat public ont été publiées le 12 février 2014 et l’Andra a présenté son nouveau calendrier le 5 mai 2014 : l’APS sera achevé en mai 2015 et suivi de l’avant-projet détaillé (APD) finalisé en mai 2017 avec le dépôt de la DAC. La Commission note un glissement de deux ans par rapport au calendrier initial.

 

Les E&R d’avant-projets concernent essentiellement l’optimisation des exigences relatives aux alvéoles HA et MAVL.

 

L’Andra a mis en place dans le laboratoire souterrain de Bure des expériences de grande ampleur pour mesurer les variations, en fonction de la température, des paramètres physico-chimiques de l’eau porale de l’argilite du COx. Les résultats seront essentiels à la modélisation du comportement à long terme des radionucléides dans le champ proche des alvéoles HA et permettront de mieux prendre en compte les conditions de température dans les analyses de sûreté.

 

Les études de l’Andra en relation avec les alvéoles MAVL ont pour but de préciser leur géométrie ainsi que le dimensionnement des jeux entre les colis et le béton. Elles doivent être intensifiées, eu égard aux exigences de réversibilité du stockage. Par ailleurs, la Commission recommande d’amplifier la collaboration de l’Andra et des producteurs sur l’étude du comportement des colis de déchets pyrophoriques, salins et bitumeux et, plus généralement, sur l’étude des interactions entre complexants organiques et actinides. Ces études sont indispensables pour organiser le stockage des différents types de colis au sein des alvéoles et éviter tout co-stockage incompatible. Il est urgent que cette collaboration conduise à une définition consensuelle des spécifications des colis.

 

Plusieurs problèmes restent à résoudre pour maîtriser totalement le fonctionnement du stockage, notamment le dimensionnement du revêtement des galeries de transfert et des alvéoles MAVL, le dégagement d’hydrogène et le comportement à long terme de l’argilite en présence de ce gaz, les conséquences de la désaturation-resaturation du massif rocheux, la surveillance et les scellements pour lesquels la Commission demande que des essais à l’échelle 1 soient programmés in situ dès la tranche 1 de Cigéo. Selon le planning prévu maintenant, les études d’avant-projet ne seront pas terminées avant 2015.

 

Beaucoup de points doivent encore être précisés avant d’aboutir à des solutions industrielles utilisables pour la DAC. La Commission demande que l’Andra précise avant la fin de l’APS la liste des points qu’elle considère comme devant être traités avant le dépôt de la DAC, en distinguant les éléments structurants de ceux relevant d’une démarche d’optimisation.

 

L’optimisation de la tranche 1 de Cigéo est une préoccupation prioritaire de l’APS. La Commission s’inquiète que des évolutions importantes et qui ne relèvent pas d’un simple ajustement soient encore à l’étude. Cette tranche 1 sera l’occasion d’une montée en puissance industrielle de Cigéo.

 

Elle doit être l’occasion d’investigations scientifiques complémentaires.

La Commission rappelle la nécessité d’établir très rapidement le coût de la tranche 1 de Cigéo ainsi que les clefs de répartition des montants qui devront être assumés par les producteurs (investissement initial, coût de fonctionnement et tarif de dépôt des colis) au cours de l’évolution du stockage.

 

Enfin, elle souhaite que pour maximiser les retombées bénéfiques à la région qui accueille Cigéo, cet ouvrage bénéficie du label «grand chantier» comme cela a été fait pour l’EPR.

 

RÉVERSIBILITÉ
La loi de 2006 indique que le stockage profond doit être réalisé dans le respect du principe de réversibilité. Ce concept de réversibilité est introduit de façon différente suivant les pays.

 

L’Andra a porté le débat au niveau national et international. L’Agence pour l’Energie Nucléaire (AEN) de l’OCDE a défini une hiérarchie des niveaux de réversibilité pour un stockage géologique : le niveau 1 d’entreposage en surface ; le niveau 2, dans lequel des colis ont été déposés dans un alvéole ; le niveau 3, dans lequel l’alvéole est muni de son dispositif de fermeture final ; le niveau 4, dans lequel un quartier entier d’alvéoles est fermé; et le niveau 5, qui est celui de la fermeture complète du stockage, dont la sûreté est alors assurée de manière passive.

 

La Commission propose la définition suivante pour la réversibilité.

La réversibilité est un mode de gestion qui consiste à garantir aux générations futures la possibilité, à toutes les étapes du processus planifié de stockage, d’une décision de poursuivre, de marquer une pause ou de revenir éventuellement à l’étape antérieure.

Pour être effective, la réversibilité suppose la récupérabilité, c’est-à-dire la possibilité technique et organisationnelle de déplacer ou de remonter en surface les colis de déchets. Elle nécessite dans la réalisation des ouvrages une certaine flexibilité qui permette de prendre en compte les avancées scientifiques et techniques et le retour d’expérience.

 

La possibilité de changer de niveau de réversibilité doit être laissée ouverte aux générations futures. 

 

Une phase de durée raisonnablement longue doit être utilisée pour préparer le passage progressif du niveau 2 au niveau 3 des premiers alvéoles remplis. Cette période initiale d’observation, qui devra être proposée par l’opérateur, pourrait être d’une dizaine à une vingtaine d’années. Elle devrait être mise à profit pour réaliser des essais sur des alvéoles expérimentaux et pour développer et valider des moyens de surveillance.

 

La Commission n’estime cependant pas souhaitable que l’option de laisser l’intégralité du stockage au niveau 2 soit imposée par notre génération aux générations futures. En effet, cette option peut présenter des inconvénients majeurs, tant pour la sécurité en exploitation que pour la sûreté à long terme.

 

En conséquence, la Commission estime que, après la période initiale d’observation, la décision de passage d’un alvéole du niveau 2 au niveau 3 devrait être prise si sa fermeture est jugée opportune, notamment du point de vue de la sûreté.

 

DIMENSION INTERNATIONALE
Les informations sur le panorama international présentées dans le rapport N°7 restent valables.

 

La Commission a analysé la diversité des conceptions de la réversibilité au niveau international. Par ailleurs, elle présente l’organisation de la gestion, du financement et du coût prévu pour un stockage géologique en Belgique, Finlande et Suède.

 

Malgré la diversité des approches et des dispositions réglementaires, ces pays appliquent le principe pollueur-payeur, donnent la priorité à la sûreté et prévoient un financement assuré pour la construction de l’ouvrage et son exploitation pendant une durée de l’ordre du siècle.

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 15:17

Projet CIGEO : documents clés : Christian Leyrit, président de la Commission nationale du débat public, et Claude Bernet, président de la commission particulière, ont présenté le 12 février les conclusions du débat public sur le projet CIGEO.

Consultez

 

La Conférence de citoyens sur le projet CIGEO

http://www.debatpublic.fr/imgs/mailing/2/photo16.jpg

Consultez les vidéos ainsi que les points de vue de la présidente du Comité de pilotage, de l'animateur, du comité d'évaluation et d'un citoyen du panel.

 

Voir ci-dessous différents liens au sujet de la réversibilité

WE1-11 Visions sur la réversibilité Thibaut Labalette   WE1-11 Visions sur la réversibilité Thibaut Labalette

12:41

WE1-12 Visions su la réversibilité Christophe Serres    WE1-12 Visions sur la réversibilité Christophe Serres

15:47

WE1-13 Visions sur la réversibilité Roland Corrier   WE1-13 Visions sur la réversibilité Roland Corrier

12:59

WE1-14 Visions sur la réversibilité Bernard Laponche   WE1-14 Visions sur la réversibilité Bernard Laponche

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 23:37

François Besnus, expert spécialisé dans les déchets et la géosphère à l'IRSN (relevé dans Repères N° 17 - avril 2013)

"Sous réserve d'autorisation de création, la mise en service est prévue pour 2025. La période d'exploitation devrait durer plus d'une centaine d'années, pendant lesquelles le stockage est dit "réversible". Cette réversibilité devrait donner la possibilité de retirer les colis si besoin. "Une fois le site fermé, le confinement devra être assuré de manière passive, c'est-à-dire sans nécessiter d'intervention humaine, sur plusieurs centaines de milliers d'années, le temps que la radioactivité décroisse".

 

ANDRA - Rapport d'activité et de développement durable 2013, page 16

"Dans le cadre de la loi du 28 juin 2006, le Parlement a retenu le stockage profond pour la mise en sécurité définitive des déchets HA et MA-VL, tout en demandant qu'il soit réversible pendant au moins 100 ans, pour permettre aux générations suivantes de revenir sur les décisions prises et de pouvoir récupérer les déchets. "

 

ANDRA 2013 - Le dossier du Maître d'Ouvrage - Débat Public du 15 mai au 15 octobre 2013 - page 78

Un partage équilibré du financement de la réversibilité entre les générations

Les générations actuelles doivent financer les moyens nécessaires à la mise en sécurité définitive de leurs déchets radioactifs (construction, exploitation et fermeture de Cigéo). Le coût des dispositions techniques prises pour favoriser la réversibilité est intégrée. Les générations actuelles offrent ainsi aux générations suivantes des possibilités d'action sur le processus de stockage. Si les générations suivantes décidaient de modifier ce processus notamment de retirer des colis, elles auraient à en supporter la charge.

Un stockage réversible, c'est la possibilité de revenir sur les décisions prises, de modifier le planning de fermeture du stockage jusqu'à sa fermeture définitive et de retirer des colis si besoin.

 

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 22:00

Le débat public a vécu ce que l'on sait : pas de public, en studio de télévision, bref en catimini.

Il a été complété par la tenue d'une "Conférence de Citoyens" qui a travaillé sur 3 week-end.

  • J'ai eu l'occasion d'être invité comme intervenant sur la thématique de la réversibilité.

Les membres de la Conférence ont présenté leurs conclusions lors d'une conférence de presse qui s'est tenue ce lundi 3 février.

  • Voir les documents joints

 

Que devient l’avis des citoyens ? : l'avis des citoyens sera présenté avec le bilan du débat public dressé par le président de la CNDP et remis au maître d’ouvrage, au gouvernement et aux parties prenantes.

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 21:51

Le débat public est clos depuis le 15 décembre, mais on peut encore consulter utilement le site internet de la CPDP (Commission Particulière du Débat Public) :

On peut découvrir à travers ces documents des expressions "un peu" dépassées.
Visiblement, un certain nombre d'auteurs ne se sont pas aperçus que la loi de 2006 gravait dans le marbre un enfouissement irréversible et que la réversibilité n'était qu'un subterfuge destiné à obtenir l'acceptabilité sociétale nécessaire.

Avec quelques millions en plus et des promesses diverses, le tour est joué.

Par ailleurs, je suis (presque) prêt à parier qu'on ne démantèlera jamais les centrales actuelles - par contre, on les noiera dans le béton (comme hier à Tchernobyl et peut-être demain à Fukushima).

 

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 23:05

Le débat public ne pouvant se tenir en public !!!, la CPDP (Commission Particulière du Débat Public) a décidé d'organiser des débats dans un (discret) studio de télévision.

Il est possible de regarder ces séances en direct (et en différé).

Débat du 11 juillet 2013 : "La diversité des déchets radioactifs"

Animateurs : Claude Bernet, Président de la CPDP, avec le concours d'une journaliste

Intervenants :

  • Benjamin Dessus, ingénieur, économiste et président de l’association Global Chance
  • François Besnus, directeur « Déchets et géosphère », Pôle « Radioprotection, environnement, déchets et crise » à l’IRSN
  • Fabrice Boissier, directeur de la maîtrise des risques à l’Andra, maître d’ouvrage du projet

Voir le lien sur le site internet "Débat public - Cigeo" (vidéo, enregistrement sonore et verbatim)

 

Débat du mercredi 18 septembre à 19h : "Voies de gestion de déchets radioactifs : stockage, entreposage, séparation-transmutation"

Ce débat était animé par Claude Bernet, président de la CPDP, avec la participation de :

  • Fabrice Boissier, directeur de la maîtrise des risques à l'Andra
  • Bernard Boullis, directeur du programme Technologies du cycle du combustible et gestion des déchets au CEA
  • Bernard Laponche, ingénieur de l'Ecole polytechnique, consultant international, spécialiste de l'énergie, Global Chance
  • Jean-Marie Brom, physicien nucléaire, universitaire et chercheur

Voir le lien sur le site internet "Débat public - Cigeo" (vidéo, enregistrement sonore et verbatim)

 

  • débat du lundi 23 septembre à 19h : "comparaison des expériences internationales (Suède, Finlande, Etats-Unis, Canada, Allemagne)"

Ce débat était animé par Claude Bernet, président de la CPDP, avec le cncours d'une journaliste et la participation de :

  • Thibault Labalette, directeur des programmes à l'Andra, maître
    d’ouvrage du projet
  • Jean-Paul Minon, directeur général, ONDRAF - président du comité de
    gestion des déchets radioactifs, OCDE-AEN
  • Peter Lyons, secrétaire adjoint à l'énergie nucléaire des Etats-Unis
  • Claes Thegerström, conseiller du président de SKB (Suède)
  • Juhani Vira, conseiller du directeur général, POSIVA (Finlande)
  • Kenneth Nash, directeur du NWMO (Canada)
  • Stefan Mayer, chef du service des études sur le stockage des déchets, AIEA
  • Thomas Kirchner, représentant de la Commission Européenne (direction Energie)
  • un expert de l'IRSN
  • Jean-Marie Blom, physicien nucléaire, universitaire et chercheur

Voir le lien sur le site internet "Débat public  - Cigéo" (vidéo, enregistrement sonore et verbatim)

 

  • mercredi 9 octobre à 19h : "principe de précaution et réversibilité"

Animateurs

  • Claude Bernet, président de la CPDP
  • Avec le concours d'une journaliste

Intervenants

  • Monique Sené, physicienne nucléaire, chercheuse au CNRS
  • David Boilley, ingénieur, expert indépendant
  • François Besnus, directeur biosphère et déchets, IRSN
  • Thibault Labalette, directeur des programmes, Andra

Voir le lien sur le site internet "Débat public - Cigéo" (vidéo, enregistrement sonore et verbatim)

 

  • mercredi 16 octobre à 19h : "risques et sécurité pour les salariés du site, les citoyens et l'environnement"

Animateurs

  • Jean-Claude André, membre de la CPDP
  • Avec le concours d'une journaliste

Intervenants

  • Bertrand Thuillier, ingénieur, expert indépendant
  • Jean-Claude Zerbib, ancien ingénieur du CEA
  • M. Serres, IRSN
  • Fabrice Boissier, directeur de la maîtrise des risques, Andra

Voir le lien sur le site internet "Débat public - Cigéo" (vidéo, enregistrement sonore et verbatim)

 

  • mercredi 23 octobre à 19h : "les transports des déchets"

Animateurs

  • Ghislaine Esquiague, membre de la CPDP
  • Avec le concours d'une journaliste

Intervenants

  • Philippe Guiter, syndicat Sud Rail
  • un expert indépendant
  • Jean-Michel Romary, directeur gestion des déchets et matières, Areva
  • Igor Le Bars, chef de service sécurité transport, IRSN
  • Thibault Labalette, directeur de programme, Andra

Voir le lien sur le site internet "Débat public - Cigéo" (vidéo, enregistrement sonore et verbatim)

 

  • mercredi 30 octobre à 19h : "transformations locales (population, emploi, éducation, commerce) et aménagement du territoire"

Animateurs

  • Claude Bernet, président de la CPDP
  • Avec le concours d'une journaliste
Intervenants
  • Bertrand Thuillier, ingénieur et expert indépendant
  • Hugues Valenton, responsable du SIDT, Préfecture de Meuse
  • Patricia Andriot, vice-présidente du Conseil Régional Champagne-Ardenne
  • Gilles Gauluet, président de la Communauté de Communes du Val d'Ornois
  • Patrice Torres, directeur du centre de stockage des déchets radioactifs de l'Aube, Andra 

Voir le lien sur le site internet "Débat public - Cigéo"

 

Calendrier prévisionnel de prochains débats

  • mercredi 13 novembre à 19h : "Les coûts et le financement du projet"
    • Quel serait le processus d'évaluation des coûts du projet ?
    • Quels en seraient les coûts de construction ? d'exploitation ?
    • Comment garantir le financement sur une centaine d'années ?

Intervenants

  • Benjamin Dessus, ingénieur, économiste et président de l'association Global Chance
  • Charles-Antoine Louët, sous-directeur de l'Industrie nucléaire, DGEC
  • Pierre-Yves Lochet, directeur de projet, EDF
  • Thibaud Labalette, directeur de programmes, Andra

 

 

  • date à fixer : débat de conclusion.
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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 12:32

Extrait de la "Lettre du CLIS". Pour consulter le document complet, voir le lien http://www.clis-bure.com/

Le Clis a décidé de rédiger un cahier d’acteur, dont les principaux points sont repris ci-dessous. Il s’agit des nombreuses interrogations issues aussi bien des réflexions de ses membres que des observations du public recueillies lors des réunions organisées dans les communes de la zone de proximité.

Le cahier d'acteur est un document rédigé par toute personne, physique ou morale, qui le souhaite, pour exprimer un avis ou soulever des questions et diffusé dans le cadre du débat.
Certains organismes n'ont pas souhaité être associés au ce cahier d'acteur du CLIS. Il s'agit des associations EODRA et Burestop qui estiment que le débat n'a aucune utilité. Ainsi que la CGC et le MEDEF qui ont jugé que les sujets traités, bien que pertinents, étaient présentés de manièr
e trop négative.

  • Calendrier : définir les conditions de la « réversibilité » avant toute demande d’autorisation de création d’un centre de stockage.
  • Sûreté à long terme et en cours d’exploitation : prendre le temps de démontrer la sûreté, éviter tout risque d’incendie ou d’explosion, limiter les rejets.
  • Réversibilité : ne plus parler de "stockage géologique réversible" puisque le stockage est aujourd'hui conçu comme une solution définitive.
  • Entreposage : connaître la durée d’entreposage et l’impact environnemental.
  • Inventaire des déchets : avoir des informations précises sur les types de déchets destinés au stockage et sur l’avenir du retraitement (cas du combustible usé).
  • Etat de référence sanitaire : disposer d’un bilan de santé de la population avant tout démarrage d’activités.
  • Transports : privilégier le transport par rail, pour les matériaux comme pour les colis, et envisager son impact environnemental et sanitaire.
  • Coût du stockage : préciser le coût et les garanties de financement.
  • Mémoire : conserver ou non la mémoire du site.
  • Aménagement du territoire : anticiper les besoins générés par le projet s’il se réalise.

Le Clis a réagi à l’annonce de ce calendrier surprenant, qui ne permettra pas de prendre en compte les décisions prises suite au débat sur la transition énergétique.

Par ailleurs, à la demande du Clis, un film documentaire a été réalisé sur le projet par Ere Production. Il a fait l’objet d’une projection lors de la dernière assemblée générale du Clis le 10 juin 213. Il est disponible gratuitement sous la forme d'un DVD

BON DE COMMANDE GRATUIT DU DVD

CLIS – Le Lavoir – Rue des Ormes – 55290 BURE

ou par email : clis.bure@orange.fr

Nom : …………………………………………………………………

Prénom : ………………………………………………………………

Adresse postale : ……………………………………………………

Code postal : …………………………………………………………

Ville : ……………………………………………………………………

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 21:26

Le Conseil général a rédigé un cahier d'acteur dans le cadre du débat public organisé par la CPDP (Commission Particulière du Débat Public)au sujet du projet Cigeo (projet d'enfouissement de déchets radioactifs HA & MAVL (Haute Activité & Moyenne Activité à Vie Longue) dans le sous-sol à proximité de Bure (Meuse).

 

Ce qui suit est la reprise de mon intervention en réunion publique le 4 juillet 2013 au Conseil général de la Meuse

 

M. CORRIER : Je souligne tout l'intérêt que chacun aurait à lire la lettre du CLIS de juin 2013, aussi bien l'Edito que le Cahier d'acteurs, sur différents points du calendrier relatifs à la sûreté, à la réversibilité, à l'aménagement du territoire…

M. Le PRÉSIDENT : C'est très complémentaire.

M. CORRIER : Je l'entends. C'est une première chose.

La deuxième c'est que j'ai fait référence à un film qui est aujourd'hui disponible. J'espère que chacun l'aura regardé attentivement. Il me paraît particulièrement très intéressant et équilibré. (il s'agit du film produit par le CLIS de Bure "Escale à Bure")

Je voudrais reprendre quelques mots de la synthèse de l'intervention de M. BERNET à Paris, le 8 avril 2013. Il a demandé : De quoi allons-nous débattre ? La question qui sera débattue est la suivante : faut-il construire le stockage seul tel que proposé par l'ANDRA ? La question de l'opportunité du projet sera donc clairement posée, ce qui est une exigence de tout débat public organisé dans le cadre de la CNDP.

À cette heure-ci, votre document ne fait aucunement référence à la question que nous nous posons.

Les principaux sujets débattus proposés seront les suivants :

  • L'inventaire des déchets – on n'en parle pas ;
  • Pourquoi un stockage plutôt qu'un entreposage ? Je n'ai rien lu.
  • Pourquoi la Meuse/Haute-Marne ? Rien de cela.
  • Dans quelles conditions de sécurité ? On en parle à peine.
  • Avec la réversibilité ? C'est en dehors du sujet.
  • Quels seront les transports générés ? Le sujet est effleuré.
  • Quelles conséquences pour les territoires d'accueil ? Quel coût, quel financement ? Ce dernier point notamment est oublié par votre texte.

Il est dommage que, dans le document présenté, vous ne fassiez pas référence à M. BERNET qui préside la commission.

Je voudrais également faire référence à notre motion du 27 avril 2006. Je cite le dernier paragraphe qui reprend les neuf points au sujet desquels nous avions décrété qu'ils n'étaient pas négociables.

« Compte tenu des points précédents, le Conseil Général de la Meuse s'oppose à toute réalisation d'un stockage géologique souterrain en couches profondes pouvant faire l'objet d'une fermeture définitive irréversible ».

Nous sommes aujourd'hui dans cette hypothèse précise d'un enfouissement en couches profondes et dans la perspective d'une fermeture définitive, irréversible.

La question de la santé, la question de réversibilité, la question de l'accompagnement financier, la question du dispositif d'accompagnement nécessaire... Je ne reprendrai pas les neuf points que comptait la motion de 2006. Les neuf points sur lesquels nous étions arc-boutés sont aujourd'hui oubliés par le document.

Je terminerai sur quelques points.

La question de la réversibilité ne sera précisée qu'après le débat public. Il est dommage que cette question fondamentale joue le rôle de rideau de fumée et prête à confusion entre les notions. Aujourd'hui, la réversibilité est la question qui permet de changer d'avis sur le futur, non sur la reprise. La récupérabilité est une hypothèse quasiment oubliée, en tout cas, les modalités ne sont pas connues.

S'agissant du deuxième laboratoire, nous constatons qu'il n'existe pas.

Il n'est pas du tout fait référence au stockage de moyenne activité à vie longue qui pourrait commencer en 2025, ni à la haute activité qui débuterait seulement en 2070-2080. On se précipite pour traiter un dossier alors que l'on pourrait prendre un peu plus de temps.

Autre point qui n'a pas été soulevé : la progression des technologies et des recherches qui avancent rapidement. Où en sera la connaissance dans cent ans ? Dans l'exploitation de l'énergie nucléaire, de l'énergie en général, la transition énergétique tombe encore à côté.

Sur les trois axes, seul le stockage irréversible en couches profondes est privilégié.

  • L'axe 1, dont les perspectives s'établissaient en 2040, a été oublié, c'est-à-dire bien après que le stockage aurait été engagé.
  • Rien n'a été fait sur l'axe 3 relatif au stockage en subsurface. Rien n'a été fait.
  • S'agissant de l'axe 2, autrement dit en amont du stockage, en 1996, nous affirmions que les colis pouvaient être conservés dix ou vingt ans ; en 2006, nous considérions qu'ils pouvaient tenir cent ans. Aujourd'hui, tout le monde s'accorde pour dire qu'ils peuvent tenir trois cents ans. À l'heure actuelle, on se précipite sur une technologie et une solution irréversible, c'est-à-dire irrémédiable alors que nous aurions pu attendre.

 

Nous aurions pu gagner du temps sur l'axe 3.

L'axe 1 sur la transmutation-séparation permettait de travailler pendant les dix ou trente années qui viennent ;

quant à l'axe 2, le stockage en couches profondes, je ne peux y adhérer.

 

M. Le PRÉSIDENT : Ce n'est pas nouveau.

M. CORRIER : Je reste constant dans mes positions, d'autant que celles que j'évoque datent de 2006.

M. Le PRÉSIDENT : Chacun a le droit d'avoir ses positions.

M. CORRIER : Et je peux aussi les expliquer.

M. Le PRÉSIDENT : Je vous ai laissé la parole et je note que Daniel LHUILLIER s'est exprimé au nom du Groupe des élus de gauche.

M. CORRIER : Avec des sensibilités différentes.

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 00:05

Synthèse de l’intervention de Claude Bernet, Président de la CPDP Cigéo Paris, 8 avril 2013

Au cours de son intervention, M. Claude Bernet, Président de la CPDP Cigéo, souligne l’intérêt de ces deux journées de travail sur les déchets radioactifs en général et le projet Cigéo en particulier. Il revient ensuite sur plusieurs points en écho aux discussions de la journée.

De quoi va-t-on débattre ?

La question qui sera débattue est la suivante : « faut-il construire le stockage tel que proposé par l’Andra ? » La question de l’opportunité du projet sera donc clairement posée, ce qui est une exigence de tout débat public organisé dans le cadre de la CNDP. Par conséquent, la question de l’entreposage pourra être débattue. D’autres sujets seront en revanche hors du champ du débat. C’est par exemple le cas des déchets FAVL.

Les principaux sujets débattus seront les suivants :

  • Inventaire des déchets
  • Pourquoi un stockage plutôt qu’un entreposage ?
  • Pourquoi la Meuse/Haute-Marne ?
  • Dans quelles conditions de sécurité ?
  • Avec quelle réversibilité ?
  • Quel sera le transport généré ?
  • Quelles conséquences sur le territoire d’accueil ?
  • Quel coût et quel financement ?

Méthode de travail de la CPDP Cigéo

Le premier vecteur du Débat public sera l’organisation de 14 réunions publiques dont 8 auront lieu en Meuse et Haute-Marne et le reste sur des sites tels que Marcoule, La Hague, Nancy, ou encore à Paris (pour les aspects internationaux). L’essentiel de ces réunions devra être consacré aux questions et aux réponses qui peuvent y être apportées. De ce fait, leur trame sera généralement la suivante :

  • Présentation par le maitre d’ouvrage (Andra)
  • Parole donnée au public
  • Durée : environ 3h, ce qui devrait permettre à 20-25 personnes de s’exprimer lors de chaque réunion
  • Parfois, des éléments complémentaires pourront être ajoutés par des experts extérieurs sur des thématiques spécifiques.

Le deuxième pilier du Débat public sera le débat « par correspondance ». Il pourra se faire sur internet, par le biais du site qui sera mis en ligne par la CPDP et sur lequel le public pourra réagir et poser des questions. Il pourra également se faire par courrier, pour toutes les personnes qui souhaitent participer mais ne disposent pas d’un accès à internet.

Le calendrier

Concernant le calendrier du débat (15 mai - 31 juillet puis 1er septembre - 15 octobre), M. Bernet souligne que la volonté, en tenant le débat en 2013, était d’une part de respecter la loi, qui le prévoyait à cette date, mais également d’éviter que les conclusions de la CPDP soient rendues publiques lors de la campagne électorale municipale de 2014.

Quels résultats pour le Débat public Cigéo ?

À l’issue du Débat public, la CPDP ne produira pas des conclusions, ni des recommandations mais une synthèse des débats, qui devrait atteindre 80 à 90 pages au maximum.

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